La luminothérapie : Une solution pour corriger la carence en lumière naturelle ?

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En ces temps troubles durant lesquels le Covid-19 sévit et où le télétravail s’impose dans le quotidien des plus chanceux, nombreux sont ceux qui doivent passer beaucoup plus de temps à l’intérieur. En général, l’on se retrouve devant des écrans lumineux à participer à des réunions en ligne, à parcourir les réseaux sociaux ou même à regarder des émissions dont les audiences ont connu un bond inespéré pendant le confinement. Bien évidemment, le fait de devoir confiné chez soi limite l’exposition à la lumière naturelle. Pour combler la carence qui en découle, la luminothérapie s’avère être l’une des alternatives les plus fiables. À travers cet article, vous pourrez obtenir des réponses aux questions que vous vous posez sur l’efficacité de la luminothérapie.

Le cycle de l’horloge humaine interne est légèrement supérieur à 24 heures

Le fait de devoir rester confinés chez soi afin de se protéger et préserver les autres nous oblige à être plus que jamais exposés à la lumière artificielle. L’impact de cette dernière sur la santé est donc plus que jamais d’actualité.

Dans une présentation récente, Helen Burgess, professeur de psychiatrie et co-directrice du laboratoire de recherche sur le sommeil et les maladies circadiennes à Michigan Medicine, a évoqué l’important impact d’une telle situation. Elle s’est essentiellement appesantie sur le contexte de la relation entre l’exposition à la lumière et la santé humaine, ainsi que sur les recherches récentes sur le traitement de la lumière.

Le docteur Helen Burgess est par ailleurs un expert des effets circadiens de la lumière sur le corps humain, et elle a à son actif, des années d’expérience en matière de recherche sur le sommeil et sa relation avec la lumière. Elle explique alors comment la lumière affecte l’horloge centrale du corps et le processus naturel du « rythme circadien » qui suit un cycle quotidien et réagit généralement à la lumière ambiante. « Chez l’Homme la période endogène, ou le temps qu’il faut à l’horloge centrale pour accomplir un cycle, est légèrement supérieur à 24 heures », explique-t-elle.

En raison de ce gap de temps, des études ont montré que les horloges internes ont souvent tendance à se dérégler plus tard dans la journée si elles ne sont pas exposées à des signaux normaux pour leur indiquer l’heure du jour. C’est le cas de la lumière du soleil par exemple. En revanche, l’absence de cette source d’éclairage entraine un certain dysfonctionnement, ce qui a parfois un impact sur l’humeur des personnes. Pour corriger ce problème, il faudrait alors agir en phase, en se réveillant par exemple plus tôt afin de rester en synchronisation avec la journée de 24 heures. C’est là que la lumière, l’indice environnemental le plus fort de l’horloge circadienne, joue un rôle majeur. La lumière du matin a en réalité un effet important.

Selon Burgess, « Nous avons une sensibilité qui est réduite en milieu de journée lorsque nous sommes exposés à la lumière en milieu de journée. De même, l’on est beaucoup plus sensibles à la lumière à l’heure de notre sommeil habituel ». Pour les lève-tôt, la lumière du matin est capitale.

En revanche, la lumière du soir, celle qui précède généralement le coucher et qui est présente au cours de l’épisode de sommeil, est nuisible. Cela s’explique par le fait qu’elle va exacerber cette tendance naturelle au décalage, tout en réactivant le fameux gap post-24 heures. Cette lumière du soir peut être extrêmement répandue en cette période de COVID-19, car de nombreuses personnes peuvent avoir tendance à rester chez elles le soir et à consommer des divertissements par le biais d’écrans très éclairés. Bien qu’il soit tentant de travailler sur son ordinateur ou de regarder la télévision, il peut être préférable de réduire le temps passé devant l’écran. Des études ont en effet montré que la lumière du soir qui provient d’appareils électroniques est liée à une qualité de sommeil moindre et à une santé diminuée. Il a été en outre démontré que la lumière du soir supprime la mélatonine, une hormone qui joue un rôle central dans la qualité du sommeil.

Comment réguler notre exposition à la lumière ?

C’est simple, et la nature est en plus bien faite. En nous exposant à la lumière naturelle au réveil et pendant la journée, notre organisme limite la production de la mélatonine, hormone responsable de la somnolence et de la relaxation. Cela lui permet de produire de la sérotonine que certains appellent l’hormone du bonheur et de la vitalité. En fin d’après-midi, au coucher du soleil, il faudrait par ailleurs commencer à réduire progressivement l’intensité de la lumière à laquelle nous sommes exposés. Cela permet de réactiver de façon efficace la production de mélatonine et donc de préparer l’organisme à entrer dans la phase du sommeil.

Seulement voilà, nous n’avons pas tous la chance d’avoir un rythme de vie parfaitement calé sur les cycles « jour et nuit ». De plus, les caprices de la météo peuvent vous priver de la lumière du soleil. C’est ici que la technologie entre en jeu avec les dispositifs de luminothérapie qui vous permettent d’inviter la lumière naturelle (ou du moins, une lumière qui la simule parfaitement) chez vous pour combler toute carence. Pour aller plus loin, consulter le guide qui répond à la question suivante : quelles sont les meilleures lunettes de luminothérapie? Vous pourrez ainsi obtenir une réponse à toutes les questions que vous posez.