Effectuer au mieux ses travaux de plomberie : quel type de joints choisir ?

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En matière de plomberie, le premier allié est le joint. C’est un secret de polichinelle que cet outil est indispensable pour l’effectivité des travaux de plomberie puisque c’est lui qui permet d’assurer l’étanchéité des raccords mécaniques et des systèmes d’obturation. Mais, comme vous vous en doutez, on ne choisit pas un joint au hasard. Il y en a de plusieurs types. Les variétés vont des couleurs aux matières en passant par les formes et les diamètres. Et s’il en est ainsi, ce n’est pas par fantaisie. Chaque joint a un usage précis. Afin de réussir au mieux vos travaux de plomberie, vous devez irrémédiablement prendre du temps pour choisir le type de joint approprié à la tâche. Vous désirez réaliser des travaux de plomberie chez vous et vous souhaitez tout savoir sur chaque type de joint ? C’est justement ce dans quoi nous vous embarquons dans cet article. Lisez plutôt !

Sommaire

Avant le type, tenez d’abord compte des dimensions

Il est vrai que pour chaque travail de plomberie est destiné un type de joint. Mais, il serait tout à fait inutile de choisir le bon joint sans tenir compte des dimensions. En effet, ce sont les dimensions qui définissent l’efficacité du travail. En mettant un point d’honneur sur le choix de joint dont le diamètre est identique au raccord, vous éliminez tout risque de défaillance du système. Le bon joint est donc non seulement celui qui est destiné au type de travail réalisé, mais aussi celui qui s’adapte au raccord mécanique sur lequel il est en contact.

Les différents types de joints

Il existe de nombreux types de joints. En voici quelques-uns !

Le joint en fibre vulcanisé

C’est le joint le plus répandu et donc le plus connu. De couleur rouge, le joint en fibre vulcanisé est très utilisé par les plombiers pour des travaux portant sur les installations d’eau chaude et froide. Le hic avec ce type de joint, c’est qu’il n’a pas une longue durée de vie. C’est un joint d’entrée de gamme qui ne permet pas à l’installation de résister sur une longue période, surtout lorsqu’elle est soumise à des aléas comme les vibrations. Or, les vibrations, ça ne manque pas dans une maison. Conséquence : au bout de quelques années seulement, les joints en fibre vulcanisés s’usent de l’intérieur et finissent par lâcher. Vous serez rapidement confronté à des fuites.

Les joints verts

Connus aussi sous le nom de Joints (CNA) de haute qualité, ce sont des joints spécialement conçus pour des raccordements « à risque ». Il est conseillé d’y avoir recours notamment lorsque l’installation est soumise aux vibrations et à de fortes pressions. C’est justement pour cela que le joint vert est utilisé la plupart du temps sur toute installation dont les raccordements sont à risque. Il peut être utilisé jusqu’à une pression de 100 bars, mais n’est pas du tout compatible avec le gaz. On l’utilise beaucoup plus pour l’eau potable. Le drame, c’est qu’il est difficile de trouver ce joint. Pour un profane, inutile donc de rêver de l’acquérir pour faire exécuter des travaux de plomberie !

Les joints rouges

Fabriqués à base de fibres cellulosiques et d’un liant élastomère NBR, les joints rouges sont très particuliers. En effet, également utilisé pour l’eau potable, ce type de joint dispose d’un bon serrage mécanique pour les circuits d’eau froide ou chaude. Ils peuvent supporter une pression allant jusqu’à 40 bars et résister à une température de 180 ° C. Considérant cette caractéristique, les professionnels les utilisent aussi pour des circuits d’air, d’huile ou de fioul. Connus sous le nom de joints CSC (Caoutchouc Synthétique Cellulose), ils sont disponibles sous la taille 12/17 et peuvent même aller jusqu’à la taille 50/60. La société productrice de ces joints est Watts Industries. Si vous entreprenez des travaux pour lesquels vous avez besoin des joints de haute qualité, les joints rouges sont ceux qu’il vous faut. Mais, comme les joints verts, les joints CSC sont aussi très difficiles à trouver.

Les joints bleus

Également produits par Watts industries, les joints CNK (Caoutchouc Nitrile Kevlar) ou joints bleus sont spécialement conçus pour les installations de gaz. Ils peuvent être aussi compatibles avec les hydrocarbures, la vapeur et l’eau chaude puisqu’ils supportent des températures allant jusqu’à 400 ° C. Ce type de joints est fabriqué en kevlar sans amiante avec un liant élastomère NBR. On connait déjà le Kevlar pour sa « bonne résistance en température ». C’est ce qui fait que les joints bleus disposent de bonnes caractéristiques mécaniques et contribuent à une bonne étanchéité de l’installation dans le temps. Les joints CNK favorisent un bon serrage et adoptent un comportement élastique, ce qui leur permet de s’emboiter dans les raccords gaz. C’est une caractéristique que les joints verts n’ont pas. Ils peuvent aussi supporter une pression de 100 bars. Par ailleurs, les joints CNK (Caoutchouc Nitrile Kevlar) sont agréés GDF.

Les joints en caoutchouc

Très faciles à trouver, les joints en plastiques sont très utilisés pour les raccordements entre tubes plastiques. Si votre installation intègre une matière comme le PVC ou le siphon, le type de joints qu’il vous faut est le joint en caoutchouc. Il n’est pas difficile à trouver et est disponible dans la plupart des magasins de bricolage. Les joints en caoutchouc sont également les mieux adaptés pour le tuyau de machine à laver, les raccordements de jardin et tous les autres types de raccordement qui peuvent se serrer à la main. Une chose est sure, en utilisant des joints en caoutchouc pour vos tuyaux, vous avez fait le bon choix.

Mais, attention ! Les joints en caoutchouc ne s’utilisent pas entre deux raccords métalliques dont le serrage se doit d’être fort. Le joint en caoutchouc ne supporte pas les hautes pressions. Si vous l’y contraignez, il risque de tourner en même temps que le raccord et de céder sous la pression. Si cela n’arrive pas, attendez-vous à le voir s’échapper de son logement. La conséquence est que vous ferez face à une importante fuite. Il peut même s’aventurer dans le tube en aval et créer son engorgement.

Les joints Butane-propane

Ils sont disponibles en 2 couleurs : noire et rouge. Ils ont la particularité d’être en caoutchouc et de s’emboiter directement dans les raccords spéciaux gaz à gorge. Mais, comme les joints en caoutchouc, il est déconseillé de les utiliser sur des raccords sans gorge. Vous risquez de les faire sortir de leur logement et de créer ainsi une fuite ou carrément, de les envoyer sur le tuyau.

Les joints PTFE

Encore appelés joints téflon, les joints PTFE (polytétrafluoroéthylène) sont dotés d’une résistance chimique exceptionnelle. En effet, ils sont non seulement résistants à la plupart des produits chimiques, mais peuvent aussi s’adapter à une température de plus de 250 °C. Une pression de 100 bars ne constitue en rien un problème pour les joints PTFE. C’est pour cela qu’ils sont beaucoup utilisés avec tous les fluides, à l’exception du gaz. Ils ont une très haute résistance mécanique et ont une plus longue durée de vie. C’est ce joint qui est fourni avec certaines chaudières à gaz. Vous trouverez sur Lefigaro des informations utiles pour l’assemblage de ces joints.

Focus sur les autres types de joints

Ce ne sont pas tous les joints qu’on utilise en plomberie.

Certains sont destinés pour des appareils. C’est le cas des joints toriques. Également inutilisés en chauffage, les joints toriques sont spécifiquement utilisés pour assurer l’étanchéité sur des pièces à emboitement dans les pièces de chaudière ou carrément sur les organes internes des appareils. On peut les retrouver aussi sur :

  • Les raccordements rapides de tuyaux d’arrosage ;
  • Les raccordements de tuyaux d’air comprimé.

À propos des joints Grises klingerit

Ce sont des joints très résistants qui sont fournis avec certains appareils. Ils peuvent être utilisés pour l’eau chaude, le gaz ou l’eau froide. Il n’est pas très répandu, mais si vous êtes abonnés à certaines marques, vous remarquerez que c’est ce type de joints qui est spécifiquement utilisé. Les joints Grises klingerit sont par ailleurs souvent trouvés sur les chaudières. Sur ce site, vous trouverez plus d’informations sur les chaudières.

Du moment où c’est un joint mis à disposition par le fabricant de l’appareil, pour tout remplacement, vous allez devoir passer par le SAV du fabricant. Le cas échéant, vous risquez de tomber sur des joints incompatibles. 

Que faut-il retenir en général sur les joints ?

Après avoir trouvé le bon joint et la bonne dimension, il faut aussi tenir compte d’un certain nombre de notions sur l’utilisation des joints. Lorsque vous avez recours à des joints dont la durabilité souffre de beaucoup de carence, il faut :

  • contrôler régulièrement les raccords ;
  • éviter de les cacher derrière des cloisons ;
  • éviter de les serrer fortement sur un raccord mécanique.

Noter aussi qu’à chaque intervention sur un raccord, il est indispensable d’installer un joint neuf. C’est plus sûr, et cela vous évite les mauvaises surprises. Par ailleurs, lorsque vous constatez une fuite au niveau de votre installation, vérifiez d’abord si le problème ne se rapporte pas plutôt au défaut de la portée du raccord.

Si vous utilisez des joints fibres, ce n’est pas étonnant de remarquer une micro fuite seulement après quelques heures/jours. Le fait est que les joints fibres s’humidifient progressivement avant de se mettre définitivement en place. Il faut leur donner un léger coup de clé pour réajuster le raccord mécanique et stopper la fuite.