De nos jours, la sécurité occupe une place de choix dans les besoins fondamentaux de l’homme. Les moyens humains et matériels sont mobilisés pour cette fin. Mais force est de constater l’insuffisance notoire qui est relevée dans l’utilisation de ces différents moyens. La biométrie vient, telle une panacée à l’insécurité, pour imposer l’évidence d’une sécurité pour tous et partout. Le présent article se propose de faire une présentation des risques et enjeux de son utilisation dans notre société. Pour cela, il s’agira d’aborder les différentes dimensions de la biométrie et de l’avenir de cette technologie dans le secteur bancaire.
Sommaire
Qu’est-ce que la biométrie ?
Définition
La biométrie est à priori une science qui étudie ou analyse les caractéristiques comportementales ou physiques dont on peut se servir pour identifier un individu. Elle est aussi une mesure qui permet de cerner ou d’identifier les personnes vivantes. Les mesures biologiques sur lesquelles elle s’applique sont entre autres l’iris, la rétine, la forme du visage, les empreintes digitales, la voix, la démarche, les veines de la main ou le système veineux. Ces éléments biologiques sont employés pour représenter l’homme en un code informatique. C’est ce code qui permet d’identifier l’homme dans son unicité. Puisque la forme de l’oreille, la manière de s’assoir et de marcher, les odeurs corporelles uniques, les veines des mains, et même les contorsions faciales varient d’une personne à une autre. C’est de ces identificateurs uniques que la biométrie se sert.
En effet, ces caractéristiques humaines et biologiques sont utilisées par la biométrie pour sécuriser l’accès à certains systèmes ainsi que dans certains immeubles et salles. Aussi, la biométrie permet-elle de sécuriser certains documents jugés sensibles. Ainsi, les documents falsifiables sont protégés à partir des caractéristiques biologiques. Nous reviendrons plus amplement dans ces domaines où la biométrie intervient. Pour l’instant nous abordons le fonctionnement de la biométrie. C’est bon à savoir.
Fonctionnement
Trois principales phases définissent l’opérationnalisation de la biométrie. Il s’agit de :
- La capture de l’information à analyser. Cette information peut-être une image ou encore un son ;
- Traitement de l’information capturée et création d’un fichier d’un élément caractéristique; celle-ci peut-être en signature ou en gabarit. Ce fichier est mémorisé sur un support, ça peut être un disque dur, un code-barre ou une carte à puce ;
- La vérification : au cours de cette phase, un nouveau fichier « signature ou gabarit » est créé, ensuite vient la comparaison de ces deux fichiers pour voir une éventuelle similitude afin d’aboutir à la prise de décision qui correspond.
Les informations qui sont ainsi stockées à la première étape ne sont jamais les images d’origine, c’est-à-dire les informations brutes. Il s’agit en revanche d’un modèle mathématique des éléments qui différencient l’échantillon biométrique d’un autre. Ce modèle mathématique est appelé un « gabarit » ou « signature ». C’est ainsi qu’on obtient des fichiers de très petite taille. Pour illustration, l’image d’origine d’une empreinte digitale peut valoir 100 000 octets, et son gabarit, une taille de l’ordre de 500 octets.
Par ailleurs, c’est pendant la phase d’enrôlement et d’enregistrement du gabarit qui représente l’opération de génération que la création d’un gabarit est effectuée. Il en est de même des informations touchant l’identité de la personne telles que son nom, son prénom, son identifiant (numéro d’identification personnel). Au cours de cette phase, la qualité de l’image de l’échantillon biométrique pour le gabarit est beaucoup plus importante, afin de satisfaire l’utilisation du dispositif biométrique.
Maintenant que nous en savons beaucoup plus sur la biométrie, entrons dans le vif du sujet en abordant ses enjeux.
La biométrie pour des accès sécurisés au quotidien
Notre liberté est menacée par le besoin de sécurité et la sécurité elle-même est menacée par le souci obsédant qu’on en a.
Cette accession de Robert Bensaid était encore bien fondée il y a 15 ans plutôt. Mais l’avenue d’une technologie, capable de faire la reconnaissance précise des personnes sans avoir besoin nécessairement d’un mot de passe ou d’une carte, a su reculer la menace dont évoquait Robert Bensaïd à une distance moins inquiétante.
En effet, plusieurs dispositifs biométriques qu’on utilise au quotidien arrivent à assurer la sécurité des biens et des personnes. Parmi ces dispositifs nous parlerons de trois principalement.
Empreinte digitale pour accès au téléphone
Dans un passé récent, les téléphones mobiles sont généralement verrouillés par les mots de passe, des codes ou encore des schémas. Mais depuis que la biométrie a fait son entrée dans le monde de la téléphonie, ces techniques sont devenues vieilles, laissant place à l’empreinte digitale. En effet, elle est adoptée par les grandes marques de téléphone qui ont su l’intégrer dans la fabrication de leurs produits. Cette technique sécurise le mieux l’accès au téléphone dans la mesure où ce dernier ne peut pas être déverrouillé sans la présence physique et consentante de son propriétaire. Elle met en jeu les caractéristiques humaines ou biologiques qui sont absolument distinguées d’une personne à une autre.
Scanner biométrique dans les aéroports
Les exploitants d’aéroports, les gouvernements, les compagnies aériennes et les travel managers ont cherché longtemps à trouver une réponse simple, et fiable pour renverser les files d’attente qui se forment inévitablement à la suite des contrôles de sécurité dans les aéroports. Mais c’est un sujet de joie, le fait que la biométrie soit venue avec cette réponse.
En effet, elle est de nos jours plus répandue et unanimement acceptable comme une technologie fiable et efficace. De plus, elle agit dans la légalité, suivant les lois qui régissent la protection des données des citoyens. À propos, voici un article qui fait le tour sur la question de la législation de la biométrie en Europe. Plus de 64 % de voyageurs d’affaires ont récemment vu leurs besoins grandissant par rapport à cette technologie.
Par ailleurs, la biométrie a donné la possibilité à tous les voyageurs d’avoir un passeport à puce qui contient leur photo sous forme numérique. Il est de même pour la sécurité frontalière. La plupart des frontières des pays développés disposent désormais de systèmes intégrés de pré enregistrement. Cela permet l’utilisation des scanners biométriques par la plupart des passagers pour les formalités d’entrée et de sortie dans les frontières.
Dans les aéroports, les systèmes synchronisent le visage, le passeport et les détails de la carte d’embarquement des voyageurs. Cela leur permet l’accès à la porte d’embarquement. Par conséquent, les files d’attente sont réduites et les passagers s’en réjouissent. L’embarquement est ainsi accéléré en sorte qu’un plus grand nombre d’avions partent à l’heure.
À titre d’exemple, British Airways a introduit la reconnaissance faciale à l’aéroport d’Orlando ; Lufthansa l’a à Los Angeles ; Air Asia l’a à Senai International en Malaisie et Delta favorise l’accès à ses 50 salons Sky Club aux États-Unis grâce à la numérisation des empreintes digitales.
Dans le même domaine biométrique, plusieurs projets font état d’intégrer la solution One ID de l’IATA. Cela va permettre d’utiliser un seul élément de données biométriques au lieu de plusieurs pour simplifier les formalités lors des voyages à travers l’aéroport. Pour cela, avec un seul jeton d’identité biométrique, la réservation des vols, les contrôles de sécurité, le contrôle aux frontières et la collecte des bagages pourront être faits. Aussi, la seule identité pourrait-elle être utilisée pour payer de la nourriture à l’aéroport ou même des articles hors taxes.
Il faut le reconnaitre, le coût de ces investissements n’est pas le moindre. C’est cela qui justifie certainement la création de la taxe sayonara pour les voyageurs quittant le Japon. La phase effective de cette taxe serait prévue pour janvier 2019. Elle servirait à améliorer des infrastructures, surtout le financement de l’introduction de la technologie biométrique dans les aéroports du pays.
Les scanners biométriques viennent révolutionner complètement les procédures dans les aéroports.
Les documents biométriques pour éviter la falsification
Il existe aujourd’hui des entreprises pionnières dans le domaine des technologies biométriques comme SEMLEX qui disposent d’une gamme d’expertise en ce qui concerne le développement, la gestion opérationnelle, l’intégration et la livraison de systèmes d’identification biométrique relatifs à de différents aspects de solutions d’identification et de vérification. Ces sociétés fournissent des systèmes d’identification fiables ainsi que des documents officiels hautement sécurisés grâce à l’intégration de technologies biométriques, de techniques fiduciaires et d’autres systèmes de sécurité dans une logique d’intégration afin de satisfaire et de répondre aux besoins et aux attentes des clients. En d’autres termes, ses documents sont désormais numérisés au point de sécuriser l’utilisation personnelle de ceux-ci. Ainsi, cela concerne :
- La création d’un État civil ;
- Les documents d’identité et de voyage ;
- Le recensement de la population ;
- La vérification d’identité ;
- L’interconnexion avec des systèmes d’information d’autres secteurs.
Plusieurs autres services soulageants sont rendus dans le même sens grâce à la biométrie. On peut noter :
- Le design, l’intégration et l’installation du système ;
- Les procédés d’identification et d’authentification ;
- L’intégration de dispositifs sécurisés sur documents ;
- La production de documents et contrôle de qualité ;
- La mise en place du système de délivrance de documents sécurisés.
Vous pouvez bien sûr découvrir d’autres domaines de l’application de la biométrie.
La biométrie : une technologie d’avenir dans le secteur bancaire
Plusieurs initiatives dans le secteur bancaire visent à renforcer la sécurisation des informations et données et aussi à améliorer la protection qui couvre les transactions bancaires des clients. La biométrie joue à cet effet un rôle essentiel dans la recherche d’arrangement entre la sécurité et la facilité d’utilisation. Face aux exigences menaçantes des consommateurs, la biométrie s’affirme comme le garant du succès des établissements qui aspirent à un bon équilibre entre confort d’utilisation et sécurité des services offerts. Car elle va instaurer une forte authentification des utilisateurs, leur permettant ainsi d’accéder, en toute sécurité, à une gamme complète de services.
Authentification et détection de fraudes
L’efficacité de la biométrie dans le secteur bancaire va donc nécessiter deux aspects importants. Il s’agit de l’intégration de solutions d’authentification forte et de détection des fraudes. En effet, l’authentification établit un lien entre le dispositif de contrôle biométrique local (comme le lecteur d’empreintes digitales d’un appareil mobile) et le système de la banque ou encore du commerçant.
En ce qui concerne la détection des fraudes, elle doit être basée sur les dernières avancées en biométrie comportementale. Ainsi, elle doit fournir en temps réel les outils d’analyse nécessaires pour autoriser ou bloquer une transaction en fonction des cas qui se présentent. Il n’est pas superflu de souligner qu’une telle approche est en parfait accord avec l’un des principes fondamentaux soutenus par la directive Européenne des paiements et services (DSP2).
Par ailleurs, afin d’évaluer le niveau de risque de chaque transaction, l’Intelligence artificielle (IA) est sollicitée pour établir une large gamme de caractéristiques comportementales du consommateur. Ces caractéristiques concernent la géolocalisation, le profil du périphérique utilisé. Les plus personnelles comme la manière de manipuler la souris, l’écran tactile ou le clavier sont comprises. Les résultats, c’est-à-dire, tout ce qui sort de l’ordinaire seront identifié et évalué. C’est ensuite qu’il sera déterminé s’il faut ajouter un niveau supplémentaire d’authentification, par exemple la saisie d’un code PIN ou la vérification des empreintes digitales.
L’avantage de ce système est de garantir la protection des informations ou des données de l’utilisateur, tout simplement parce que leur analyse est anonyme.
Les transactions bancaires à l’abri du pénible et des vols
Nous venons de voir plus haut le rôle de la biométrie dans l’authentification ou l’analyse du risque. Mais cela ne s’arrête pas là. La biométrie s’impose également comme la solution aux problèmes liés au paiement.
Cela se confirme d’ailleurs, puisque les dernières générations de cartes bancaires sont désormais biométriques. Ces cartes combinent la facilité parfaite des transactions sans contact à l’aisance de l’authentification grâce à l’empreinte digitale. Ainsi, le lecteur d’empreintes digitales incorporé à la carte permet de valider le paiement avec un seul doigt. Saisir un code PIN kilométrique jonché des lettres et des mots est conjugué désormais au passé. Toutes les transactions bancaires sont désormais possibles, peu importe le montant de celle-ci.
Cependant, la biométrie n’échappe tout de même pas à certaines limites.
Les risques de la biométrie
Il serait très objectif de reconnaitre qu’il n’existe pas de système biométrique sans faille. Il n’a jamais eu d’ailleurs d’œuvre humaine parfaite. Par rapport à la biométrie, plusieurs scientifiques ont su prouver les différentes possibilités existantes pour faciliter la copie de l’empreinte digitale. Aussi, faut-il ajouter la possibilité de la fabrication de faux doigts moulés. Ces failles nourrissent de grandes inquiétudes en ce qui concerne la fiabilité de cette procédure. La question qui se pose est de savoir si la biométrie peut identifier un individu de façon certaine ?
Dans le cas de l’empreinte digitale par exemple, la zone du doigt qui est présentée au capteur varie suivant le positionnement du doigt par l’utilisateur. Aussi, l’image de l’empreinte digitale acquise peut-elle varier. L’image qui sera obtenue lorsque l’utilisateur choisit d’appuyer plus fort ne sera pas le même s’il appuie moins fort son doigt sur le capteur. Pour minimiser donc ces erreurs, il faudra opter pour les appareils de qualité et assurer également une bonne maintenance de ceux-ci. Rendez-vous à cet effet sur https://www.semlex.global.
Et pour conclure !
Enfin, aucune autre mesure sécuritaire ne peut égaler la biométrie malgré ses défaillances. Elle offre un nombre important de solutions rigides en ce qui concerne la sécurité. De plus, la difficulté à reproduire le système lui confère toute sa performance. Au regard de tout le développement fait ci-haut, on retient qu’elle constitue une bonne technologie pour authentifier. À cet effet, elle met en jeu une partie biologique, un jeton matériel ou une connaissance (parlant d’un code ou d’un mot de passe). Finalement, elle est une parfaite et puissante combinaison si l’on considère la pluralité des appareils connectés. Il ne vous reste qu’à vous servir de la biométrie pour sécuriser vos biens et richesses.