La varicocèle testiculaire est une affection purement masculine qui se traduit par une dilatation des veines du cordon spermatique. Il s’agit en effet d’une incontinence de ces vaisseaux sanguins qui les empêche de faire remonter le sang dans le circuit général. Le sang se concentre ainsi sur place et provoque une dilatation de ses veines. Dans la plupart des cas, cette affection est bénigne. Mais elle doit être vite diagnostiquée et bien prise en charge pour limiter les risques d’infertilité.
Sommaire
À quoi est due une varicocèle aux testicules ?
La varicocèle au niveau du testicule est le signe d’un mauvais drainage du sang à ce niveau. Dans la plupart des cas, ceci est la conséquence d’une défaillance des valves situées à l’intérieur de ces veines. Celles-ci ne peuvent ainsi plus faire circuler le sang dans le sens prédéfini. Cela provoque donc une stagnation du sang qui ne parvient plus à remonter dans la circulation générale. Avec la défaillance des valves unidirectionnelles, la pression au niveau des vaisseaux des testicules augmente, ce qui entraîne leur dilatation.
La cause de ce dysfonctionnement est peu connue à ce jour. Mais vous pouvez en apprendre plus en visitant ce site. La varicocèle testiculaire reste ainsi à être étudiée pour en déceler les réelles causes. Toutefois, il a été admis que dans plus 85 % des cas, c’est le testicule gauche qui est affecté, même si les deux peuvent être affectés. Les veines de ce côté débouchent sur la veine rénale, alors que celles de la droite remontent le sang vers la cave inférieure.
Comment se manifeste la varicocèle testiculaire ?
La varicocèle au testicule reste dans la plupart des cas asymptomatique, surtout lorsqu’elle n’est pas assez développée. Mais chez les personnes les plus touchées, la mauvaise circulation sanguine peut envoyer de petits signaux. Il s’agit entre autres de :
- Douleurs légères au niveau du testicule ;
- La sensation de tiraillement ou de pesanteur dans la bourse qui semble se tirer davantage vers le bas ;
- L’augmentation du volume testiculaire dans les cas les plus avancés.
Les douleurs et le tiraillement s’expriment beaucoup plus chez les personnes affectées par la varicocèle testiculaire en fin de journée, surtout lorsqu’il fait chaud. Cette pathologie peut par ailleurs découler sur une infertilité lorsqu’elle n’est pas bien prise en charge. La varicocèle conduit en réalité à une augmentation de la température dans le scrotum. À un stade avancé, la pathologie peut ainsi entraver le développement des spermatozoïdes qui ne peut s’opérer au-delà de 35 °C.
Comment se fait le diagnostic de la varicocèle testiculaire ?
Le diagnostic des varicocèles testiculaires est avant tout clinique. Il s’agit en réalité d’un examen bilatéral et clinique durant lequel le professionnel de santé recherche toute dilatation variqueuse au-dessus des testicules. Ce dernier procède à une palpation de la bourse et de son contenu avec le patient couché puis debout en utilisant la manœuvre de Valsalva. Cet examen permet d’écarter tout doute sur les autres causes de pesanteur comme :
- La hernie inguinale ;
- Une tumeur testiculaire ;
- Un épanchement liquidien dans le scrotum ;
- Le kyste du cordon spermatique.
Après palpation, le médecin effectue une comparaison des deux testicules en s’aidant d’un orchidomètre de Prader. Des examens complémentaires comme une échographie qui observe la dilatation des vaisseaux ou encore un doppler pour voir le sang qui stagne peuvent aussi être effectués. Un spermogramme peut également montrer des signes d’infertilité selon le degré de la pathologie. À savoir que l’affection se déroule suivant trois grades (du grade 0 où elle n’est ni visible ni palpable au grade 3 où elle est visible et palpable).
Quels sont les traitements possibles pour cette pathologie ?
Le choix d’un traitement pour la varicocèle testiculaire dépend de plusieurs paramètres, notamment ses caractéristiques, son origine, les résultats des divers examens. Au vu de tout ceci et de ses précédentes expériences, le médecin peut proposer un traitement chirurgical ou une embolisation.
Le premier est une ligature des veines du testicule à la suite d’une incision faite au niveau du pli de l’aine ou au-dessus par cœlioscopie. L’embolisation quant à elle s’adresse aux cas de récidives après traitement chirurgical. Elle consiste à boucher les veines affectées en posant un cathéter obstrué par de la colle biologique ou des micro-ressorts dans la veine touchée.