Isolation thermique d’une toiture : importance et étapes à suivre !

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L’heure n’est plus au gaspillage des ressources énergétiques. Quand on sait que le toit d’une maison est l’orifice par excellence des pertes d’énergie, son isolation thermique s’impose. L’article suivant relève l’importance de ces travaux ainsi que la procédure de réalisation. De plus en plus de solutions sont envisagées pour réduire la consommation de l’énergie. Pourquoi régler de grosses factures de chauffage  alors que des alternatives crédibles existent ? La rénovation de votre bâtiment peut bien permettre de baisser votre consommation d’énergie. Il suffit de réaliser l’isolation thermique de votre toiture pour éviter des pertes d’énergie. Cette technique est une trouvaille incontournable de nos jours, en raison d’énormes avantages qu’elle présente. Mais pour la réussir, il faudra respecter la procédure requise en la matière.

Sommaire

Isolation thermique d’une toiture : l’essentiel à retenir

En général, l’isolation thermique d’un bâtiment  est l’ensemble des travaux confortatifs effectués pour maintenir une température acceptable à l’intérieur. Plus précisément, l’isolation thermique de la toiture consiste à poser un matériau adapté sur cette partie du bâtiment afin de le protéger des intempéries. Ainsi faisant, vous passerez l’hiver ou l’été en toute quiétude.

Pourquoi l’isolation thermique d’une toiture ?

« Mieux vaut prendre le changement par la main avant qu’il ne nous prenne par la gorge », disait Winston Churchill.  Une réflexion qui exhorte à la protection de l’environnement. La déperdition thermique est l’un des facteurs qui menacent  notre milieu de vie. Elle se produit par diverses structures du bâtiment : le sol, les murs,  les orifices pour renouvellement de l’air, les  prises de courant, les cadres des fenêtres et des portes, le toit…. En période de forte chaleur, ils laissent entrer l’air chaud.

Des chiffres qui parlent

L’importance de l’isolement thermique de la toiture n’est plus à discuter. Toutes les études effectuées pour situer les sources les plus importantes de déperdition thermique placent la toiture en tête de peloton. En effet, la plupart des bâtiments perdent 30% de leurs énergies par le toit. 25% sont perdues par les murs et 20% par les parois d’aération. Les cadres en bois en laissent échapper 13%  et le sol 7% seulement. Les prises de courant et autres ne participent qu’à 5% à cette perte.

Les avantages de l’isolation thermique d’une toiture

Les avantages d’une telle solution s’énumèrent sur les plans économiques, environnementaux et sur le plan du confort de vie.

D’abord, il est prouvé que l’énergie consommée par un bâtiment est en grande partie due au système de chauffage. Les résultats parlent même de 60% des dépenses énergétiques.  Dès lors, une maison qui a une isolation thermique du toit performante a déjà réduit à 50% sa perte d’énergie. Le propriétaire réalisera un gain financier considérable. Ensuite, une maison dotée d’une bonne isolation thermique de sa toiture conserve une bonne valeur marchande sur le marché de l’immobilier. Son Diagnostic de Performance énergétique (DPE) est appréciable. Enfin, la technique permet de réduire considérablement la production du gaz à effet de serre qui est un danger pour la planète. Il ne faut pas oublier aussi que cette isolation protège le propriétaire des bruits de l’extérieur.

Techniques de réalisation d’une isolation thermique : cas de la toiture

Traditionnellement, il est retenu deux méthodes pour isoler la toiture d’une maison : l’Isolement thermique par  l’Intérieur (ITI) et l’Isolement thermique par l’Extérieur (TIE). Cependant, une troisième approche est envisageable : l’isolement horizontal des combles. Mais avant d’opter pour une des trois solutions, des préalables s’imposent. Il faut s’informer de l’état de la charpente de la maison. Si c’est une charpente industrielle, il n’est pas conseillé de la modifier. Les charpentes classiques faites de pannes par exemple, peuvent subir les isolations thermiques.

Que comprendre de l’Isolation thermique par l’Extérieur (ITE) ?

Lorsque vous vous engagez à rénover toute votre toiture, pensez à poser une isolation thermique par l’Extérieur. C’est la bonne technique pour une isolation thermique performante.  Le procédé est tout simple : posez votre isolant sur l’espace entre la charpente et la toiture elle-même. Mais avant de choisir définitivement l’espace qui devra accueillir le matériau, vous devez opter pour l’une des deux possibilités qui s’offrent à vous. Vous pouvez poser votre couche d’isolant sur la volige de votre toiture. En effet c’est une menuiserie conçue pour servir de plancher à la couverture du toit. L’isolant peut donc y être posé avant la couverture.

Si cette option ne vous plaît pas, vous pouvez également poser votre isolant directement sur les chevrons. Ces petits bois qui forment les combles d’un toit sont un emplacement idéal pour supporter votre isolation thermique. Ne négligez pas cependant la résistance thermique de l’isolant. Elle doit être au moins de 1.65m2.K/W. C’est ce que prévoit la réglementation en la matière. Cela est important, car l’espace réservé pour l’accueil de la couche isolante est très réduit : le plus souvent entre 6 et 8 cm. Quant au conduit thermique, il ne doit pas dépasser le seuil de 0.036W/ (m.K). Pour être sûr d’avoir une bonne résistance thermique, il est  conseillé de poser une double couche du matériau entre les chevrons.

Que comprendre de l’Isolation thermique  par l’Intérieur (ITI) ?

Cette méthode est la plus répandue, car elle présente l’avantage d’être moins coûteuse. Elle est moins complexe que la première. L’isolant de la toiture est cette fois posé à l’intérieur du dispositif.  À ce niveau également, deux options se présentent. Vous pouvez décider d’agir sur les planchers. Vous intervenez ainsi sur les combles perdus. Pour plus d’efficacité, il est conseillé de poser un dispositif très épais.  Selon la réglementation, la résistance thermique de l’isolant doit atteindre le seuil de 10m2.K/W. Dès qu’il est acquis, veuillez le dérouler sur le plancher de façon à ne laisser aucun espace vide où l’air pourrait passer. Vous n’avez pas besoin de fixer l’isolant thermique, la seule pose suffit.

Vous pouvez installer le dispositif au niveau de la charpente. Cette option est plus délicate. L’isolant doit être posé sans que les liteaux soient touchés.  La résistance thermique admise dans ce cas est d’au moins 0.036W/ (m.K). Vous pouvez poser deux couches de la matière. La seconde couche doit être posée avec du Kraft. Cela renforcera davantage l’isolation thermique recherchée.

Les techniques de pose d’isolation thermique

On distingue deux types de pose de matière isolante : l’isolation par une laine soufflée et l’isolation par une laine à dérouler.

La laine soufflée

Quand c’est une toiture neuve, vous devez placer le plafond légèrement en dessous des solives. La laine posée est soufflée de sorte à remplir les espaces laissés par les solives et celui entre le plafond et les solives. Tout dépend de la résistance thermique que vous désirez atteindre.

Lorsque la maison est une ancienne construction, le plafond se situe au niveau des solives. Après la pose de la laine, il faut la souffler jusqu’à combler les petites cases que forment le plafond et les solives. Il ne faut pourtant pas gonfler le matériau au point de cacher les boîtes électriques installées dans le plafond.

La laine à dérouler

Si votre toiture est neuve, il faut dérouler la laine à deux niveaux. Une couche est posée sous les solives.  Cela a pour avantage d’obstruer la chaleur qu’elles pourraient produire.  L’autre couche est posée entre les solives.

Quand les travaux ont lieu dans une maison rénovée, il faut dérouler la laine entre les solives. La seconde couche de laine doit être posée au-dessus des solives. La couche doit leur être perpendiculaire. Cliquez ici pour en savoir plus sur l’isolation.

Les catégories d’isolants

L’isolant thermique est la matière première indispensable pour protéger une maison des pertes d’énergie. A priori, il n’existe pas une matière plus efficace que d’autres. Il faudra juste définir les caractéristiques recherchées et en choisir un en fonction de cela. Il est aussi important d’en choisir selon les surfaces de la toiture à protéger. Un isolant adapté aux combles perdus n’est forcément pas ce qu’il faut pour la charpente. On distingue généralement 4 catégories d’isolants : les isolants en laine végétale, les isolants en laine minérale, les isolants en laine animale et les isolants en polystyrène. Pour le toit, la ouate de cellulose, la laine de mouton et la laine de verre sont souvent utilisées lors de l’isolation thermique.

Choisir un isolant à bonne résistance thermique

La performance d’une isolation thermique dépend en grande partie de l’imperméabilité de l’isolant. Le principe est de choisir un matériau qui empêche la pénétration de la chaleur. Souvent, l’épaisseur de l’isolant joue un rôle capital dans sa capacité de rétention. Pour vous situer par rapport à cet indice, référez-vous aux inscriptions sur l’emballage du matériau. Encore désignée par la lettre «R », le coefficient de résistance thermique s’obtient par le rapport entre l’épaisseur du matériel (en mètre) et la conductivité thermique (en W/m.K)

s’imprégner du coût d’installation

L’isolation thermique doit être faite par des professionnels afin de la rendre efficace. Solliciter un professionnel exige donc un effort financier. Il faudra donc savoir ce que cela doit coûter. Pour en avoir une idée précise, il faut questionner 4 facteurs : la procédure d’installation, l’état du toit à isoler, la superficie à isoler et le tarif du technicien. En général, ces types de travaux ne sont pas si coûteux.